Die Drei | |
Trois jeux en un
Die drei, pour ceux qui n'ont pas fait d'allemand dans leur jeunesse
signifie "Les trois". Et c'est un excellent résumé,
car la boîte ne contient pas un, ni deux, mais trois jeux
! Wahouuuu ! Leur seul point commun (outre l'auteur) c'est qu'ils
utilisent tous le même plateau de sept cases par sept.
Hepta
Ce jeu a déjà été publié deux
fois en Allemagne (1974 puis 1983). Il tient son nom du fait que
chaque joueur a sept pièces en main plus sept pièces
de blocage. Le premier joueur place les sept pièces de blocage
(d'une case) sur le plateau. Puis son adversaire choisit quel type
de pièce il va jouer (en forme de L ou en forme de I) et
place la première pièce. Puis, chacun leur tour, les
joueurs placent une pièce jusqu'à ce qu'ils ne puissent
plus rien poser. Gagne le joueur qui en a posé le plus.
Un jeu au concept assez simple, mais qui demande toute de même
une part de réflexion à chaque tour, pour calculer
quel coup permettra de se ménager des zones où l'adversaire
ne pourra pas jouer. Le placement des pièces de blocage n'est
pas à négliger non plus. Les parties sont tellement
courtes, qu'il est possible d'en jouer plusieurs, avec la possibilité
d'additioner les scores.
Tetrods
Première édition de ce jeu vieux de quinze ans. C'est
en fait un solitaire pour lequel Franjo Schulte a imaginé
une variante à deux.
Un joueur joue avec des "champignons" pendant que le deuxième
joue des pièces aux formes diverses qui sont pleines, sauf
sur une case. Le joueur aux champignons va tenter de former les
plus grands regroupements de pions possibles tandis que son adversaire
tentera de l'en empêcher en jouant ses pièces autour.
Dans la version solitaire, un petit livret indique le placement
initial des champignons. Le joueur doit alors réussir à
jouer les treize pièces de manière à recouvrir
tout le plateau.
Pegs
La première édition de ce jeu remonte à 1975 sous le nom de Peggino (chez Ravensburger). C'est certainement le plus original des trois : les joueurs vont devoir placer des chevilles et des cartes perforées pour conquérir la plus grande surface du plateau. Au début du jeu, entre sept et quatorze chevilles sont placées. Puis, chaque joueur pioche trois cartes perforées. A son tour, un joueur place une cheville, puis autant de carte perforée qu'il peut ou veut, en piochant une nouvelle carte, chaque fois qu'il en joue une. La fin du jeu arrive quand la dernière cheville est posée, ou quand la dernière carte est piochée. Toute l'astuce du jeu est de contrôler la fin de partie car c'est souvent le dernier joueur, qui remporte la partie.
L'avis de Guillaume
Trois jeux d'Alex Randolph dans une seule boîte,
on ne voit pas ça tous les jours !
Les parties sont courtes, plaisantes, et il est même possible
de jouer seul à résoudre des casses-têtes. Tetrods
est un ton en dessous des autres, mais c'est avant tout un jeu en
solitaire, la règle pour deux de Franjo Schultz n'est pas
du même niveau.
Ces jeux ne sont pas aussi profonds que d'autres du même auteur (notamment Twixt), mais il faut plus les voir comme des puzzles, et des jeux de réflexion mathématique qui plairont aux amateurs du genre.