Hellas | |
Allons voir chez les Grecs...
Hellas vous emmène dans la Grèce antique, du temps
où les cités combattaient entre elles. Pour étendre
l'hégémonie de votreville, vous devrez partir à
la découverte de nouvelles villes sur la Méditerranée.
Mais une autre cité a eu la même idée que vous...
Dans la petite boîte au format bien connu des amateurs des
jeux à deux de Kosmos, se trouvent des tuiles hexagonales,
des cartes et des petits pions en plastique. Bref, du beau matériel
qui fait envie.
La Belle Hélène
Au début du jeu, on place autour d'une tuile centrale, huit
tuiles sur lesquelles les joueurs vont placer une trirème
et un hoplite. Les joueurs disposent également de trois cartes,
une pour chaque dieu. Chacun son tour, un joueur a le choix parmi
trois actions possibles : se renforcer, partir en exploration d'une
nouvelle cité, et attaquer une cité voisine.
Sil choisit les renforts, un joueur peut prendre jusqu'à
trois pions ou cartes (voire quatre s'il possède le plus
de temples). Les seules restrictions sont le nombre d'hoplites par
ville (3 max.), de trirème par tuile (3 max.) et de cartes
en main (7 en tout, mais pas plus de 3 pour un seul dieu).
Pour réussir une exploration, le joueur prend la première
tuile de la pioche et doit la poser suivant les critères
suivant : elle doit soit toucher la tuile centrale, soit toucher
deux autres tuiles. Mais, dans tous les cas, le joueur doit avoir
plus de trirèmes que son adversaire sur les tuiles adjacentes.
S'il ne peut pas la poser, le joueur défausse la carte et
son tour est terminé. S'il peut, il la pose, détruit
une de ses trirèmes, puis place un hoplite dans la ville
nouvellement découverte.
Enfin, il est possible d'attaque une ville voisine, par terre ou
par mer. Le joueur indique avec quelles troupes et de quelles villes
il attaque. Dans le cas d'une attaque par la terre, une simple égalité
des forces lui permet de remporter la victoire, alors qu'il lui
faut être supérieur dansle cas d'une attaque par la
mer. Le perdant retire tous ses hoplites engagés dans la
bataille de la carte, alors que le gagnant les conserve tous. Si
l'attaquant s'empare de la ville, les trirèmes qui s'y trouvaient
sont converties.
Le premier joueur qui contrôle dix villes gagne la partie.
L'avis de Guillaume
Un petit jeu de conquête à deux et
rapide, ça ne court pas les rues. On est donc content de
trouver Hellas sur les rayons pour combler ce manque. Pour que le
jeu soit rapide, il fallait que les règles soient simples.
C'est le cas. Mais ne sont elles pas trop simples : trois actions
possibles par tour, c'est peu. Ajouter à cela la limitation
du nombre d'hoplites par ville, et l'issue des combats certaines,
voilà quelques contraintes qui pourraient être rédhibitoires.
Heureusement, il y a les cartes des dieux. Et c'est d'elles que
viend le sel de la partie. Par contre, inutile de préciser
que si vous n'en avez pas, vous aurez beaucoup plus de difficultés
à battre votre adversaire. Surtout si lui en a une pleine
main.
Malgré tout, on prend un certain plaisir à découvrir
de nouvelles tuiles et aller guerroyer chez son voisin lorsque celui-ci
s'est affaibli. De plus, la résolution des combats et le
nombre restreint d'hoplites par ville pousse à un jeu offensif,
avec de nombreuses batailles, ce qui assure des parties de moins
d'une heure. Mais il est vrai qu'on ne fait pas deux parties de
suite.
Hellas est donc un bon petit jeu de conquête auquel vous aurez toujours plaisir à jouer de temps en temps.