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Kontor |
Dans le port d'Amsterdam...
Dans une grosse boîte, se cache un jeu de cartes (lègères)
et quelques pions en bois , qui auraient largement pu tenir dans
une boîte deux fois plus petite. Vous allez devoir reconstruire
le port d'Amsterdam, en vous assurant le meilleur contrôle
possible sur les entrepôts et leurs marchandises.
...y'a des marins qui chantent
Les cartes représentent soit de l'eau (pour les canaux),
soit des docks avec le type de marchandise qu'ils peuvent stocker
(épices, vin ou thé). Au début de la partie,
on place au centre neuf cartes "canal" en croix. Chaque
joueur reçoit deux cartes "canal" et trois cartes
"dock", ainsi que quatre florins.
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Au début du tour, chaque joueur choisit en simultané
la carte qu'il souhaite jouée. En haut à gauche de
chaque carte figure un nombre, le joueur qui a choisi la carte avec
le plus grand nombre joue en premier.Si en haut à droite
de la carte figure une pièce, alors ladversaire doit payer
un florin à la banque, s'il ne peut pas, il ne jouera pas
ce tour-ci. Le joueur peut placer sa carte où il veut sur
la plateau à condition qu'elle touche par un côté
une carte déjà posée et qu'elle ne dépasse
pas le plateau de jeu (qui a une taille définie, en général
7x7). Si la carte est un canal, le joueur gagne un florin de la
banque. Si la carte est un dock, le joueur place les marchandises
représentées sur la carte dans son entrepôt
(la première carte dock posée par le joueur dans le
secteur).
Quand un secteur est complet (délimité par les canaux
et le bord du plateau), on détermine qui le contrôle
: chaque joueur compte combien de suprématies il a en comparant
les marchandises dans les deux entrepôts (entre 0 et 3). La
plus grande l'emporte (par exemple +2 sur les épices pour
le joueur A contre +1 sur le vin pour le joueur B). En cas d'égalité,
on regarde celui qui a le plus de suprématie. Si l'égalité
persiste, c'est la valeur de la marchandise qui fait la différence
(le vin vaut plus que les épices qui valent plus que le thé
qui vaut plus que le vin). Le joueur qui prend le contrôle
du secteur place un marqueur de sa couleur.
Quand le plateau est complet, on compte combien de secteurs contrôle
chaque joueur. Celui qui en a le plus gagne la partie. En cas d'égalité,
c'est le joueur le plus riche.
A noter qu'il existe des règles de base puis des règles avancées. La différence n'est pas énorme, et il est tout à fait possible de jouer à la version complète dès la première partie. Les règles avancées agrandissent l'aire de jeu (7x7 au lieu de 6x6) et apporte un élément perturbateur : le bateau. Il est alors possible de retirer, sous conditions, des docks adverses. Il faut donc optimiser ses placements de docks.
L'avis de Guillaume
Voici donc un jeu de pose de tuiles et de majorités.
Mais le calcul pour savoir qui emportera le morceau est suffisamment
particulier pour que ce jeu ne ressemble à aucun autre, et
vous apportera de belles batailles pour le contrôle d'un secteur.
Mais la clé de la victoire n'est pas tant dans la surface
totale des secteurs que dans leur nombre. Et comme contrôler
un petit secteur rapporte autant qu'un grand, on prendra soin de
ne pas dépasser quelques tailles critiques. Mais au cours
des premières parties, on reste avec l'habitude des autres
jeux, et on cherche absolument à obtenir des majorités,
augmantant au delà du raisonnable la taille des secteurs.
La dimension financière, même si elle est discrète
n'est pas à négliger, car si un joueur se retrouve
à court de florins, il risque de passer plusieurs tours en
simple spectateur...
Le jeu avec le bateau n'a pas un grand impact si on prend garde
à ne pas poser ses docks à la légère.
Quant au hasard, il n'a aucun mauvais effet sur le jeu car il est
compensé par la main de cinq cartes des joueurs. Enfin, le
nombre de scénarios (dispositions initiales différentes,
nouvelles cartes...) et de variantes apportent à ce jeu une
durée de vie quasi-illimitée.
Au final, ce jeu dispose d'un certain nombre d'atouts (règles simples et évolutives, calcul original des points, durée de vie...) pour séduire tout public. Et on y jouera toujours avec plaisir.
