Trias | |
Triassic Park
Avec ce jeu, nous remontons au Mézozoïque, à
l'époque où la Terre n'avait qu'un seul continent
: la Pangée. Puis, les plaques se sont déplacées
pour former les continents actuels, obligeant leurs habitants à
se déplacer pour survivre. Le but du jeu est donc simple
: survivre et être le plus présent sur les nouveaux
continents en fin de partie.
La boîte contient des hexagones qui représentent des
montagnes, steppes ou forêts, des cartes qui représentent
ces hexagones, et des pions en bois pour les troupeaux de dinosaures
(NDR : les anciens petits cubes ont été remplacés
par des pions de Urland qui représentent un lézard
vu du dessus, c'est beaucoup plus sympa à jouer).
Un mécanisme original
Au début de la partie, on place de manière aléatoire
les tuiles de terrain pour former un grand hexagone autour d'une
tuile centrale qui représente le pôle sud. La pioche
est composée de cartes "1" et "2". Elles
représentent toutes un type de terrain à déplacer,
mais le tas "2" contient aussi une carte météorite
qui indique la fin du jeu. On place les cartes "1" sur
les cartes "2".
Le terrain a un effet dans le jeu de limitation de population, sur
les montagnes il ne peut pas y avoir plus de deux troupeaux, trois
dans les steppes et quatre dans les forêts.
Au début de son tour, un joueur doit effectuer une dérive.
Pour cela, il a le choix entre jouer la carte qu'il a en main, ou
bien jouer la première carte de la pioche. La carte représente
un type de terrain (montagne, steppe, forêt). Il doit alors
prendre une tuile de ce type sur le bord de la carte et la placer
ailleurs, mais plus loin qu'elle ne l'était. S'il y avait
des troupeaux, ceux-ci tombent dans l'océan. Ensuite, il
dispose de quatre points d'action pour effectuer une nouvelle dérive
(3 PA), déplacer un troupeau (1 PA), faire se reproduire
un troupeau (1 PA) ou repêcher jusqu'à trois troupeaux
tombés à l'eau suite à une dérive (1
PA).
Enfin, les troupeaux du joueur qui sont en surpopulation ou encore
dans l'océan sont éliminés. Puis il pioche
une carte, s'il a joué la sienne au début du tour.
Une fois qu'un joueur pioche la carte Météorite, on
fait un dernier tour de table, puis on compte les points. Le joueur
qui a le plus de troupeaux sur une île marque autant de points
que de tuiles qui la composent. Le deuxième joueur à
en avoir le plus marque la moitié des points. Les troupeaux
qui seraient sur des tuiles encore reliées au Pôle
sud ne marquent rien.
A deux, en début de partie, on retire des tuiles et des cartes, pour garder une certaine compacité du terrain et ainsi assurer l'interaction entre les joueurs.
L'avis de Guillaume
Trias est un jeu surprenant, avec un mécanisme
inverse de Carcassonne : on ne connecte plus les tuiles, mais on
les déconnecte.
A quatre, je le trouve un peu long si chaque joueur réfléchit
trop ses coups.
A deux, les parties sont plus courtes (env. 30 min.), et le jeu
devient plus tactique. Il faut prendre garde à ne pas laisser
plusieurs îles à l'adversaire. La phase de dérive
et le fait du nombre limité de troupeaux par tuiles demandent
une certaine réflexion pour bloquer l'adversaire afin qu'il
ne rejoigne pas certaines îles.
La fin aléatoire oblige également les joueurs à
optimiser en permanence leurs coups pour emporter la victoire. Enfin,
pensez à garder un ou deux troupeaux pour la fin de partie,
car ils sont très utiles pour récupérer une
majorité sur une île.
Je préfère jouer à Trias à deux plutôt qu'à plus, car les parties sont plus courtes et on ne perd pas de temps à attendre son tour. Voilà donc un jeu plaisant qui demande de la réflexion dans le déplacement des tuiles, la gestion des troupeaux, l'optimisation en permanence du score à cause de la fin incertaine.
Merci à Ralf Lehmkuhl pour m'avoir permis d'acheter ce jeu à un prix préférentiel.
Vos commentaires
Jeu a 5 et + | |
Comme je suis adepte des jeux a plusieurs, Trias a 5 est tout simplement genial: c'est souvent la panique, il faut ré-évaluer son scénario a tous les tours, et sauver ces petits de la noyade fréquemment... une interaction indirecte entre joueurs qui garde une excellente ambiance et un bon dynamisme de jeu. Et de voir dériver la pangée est un spectacle toujours emmerveillant ! |
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Nico - le 01/12/2004 |