Ys | |
Cocoricooooooo !
Cyril n'a pas attendu
qu'un éditeur s'intéresse à son jeu pour le
voir publié : il a préféré s'éditer
lui-même.
Et bien lui en a pris car le résultat est de très
bonne facture, tant au niveau du matériel que des illustrations,
bravo !
Pour ce qui est du jeu, on approche la mécanique allemande.
Dans la ville de Ys, les joueurs vont envoyer leurs courtiers afin
d'acquérir des gemmes dont la valeur est fixée au
marché. A son tour, un joueur place un courtier face cachée
et un autre face visible. A noter qu'à deux, les joueurs
placent également les courtiers (tous face cachée)
d'un joueur fictif.
En fin de partie, on évalue le score en fonction du nombre
de gemmes que possède chaque joueur, et en fonction de leur
valeur sur le marché.
L'avis de Guillaume
Bien que prévu pour trois ou quatre joueurs
au départ, Cyril a su mettre au point une excellente variante
pour deux. Ainsi, l'exercice ardu de placer au mieux ses courtiers,
est encore compliqué avec la prise en compte des courtiers
du troisième joueur. Car il faut les placer de manière
à contrecarrer l'adversaire tout en veillant à ne
pas se gêner soi-même.
Pour le reste, il s'agit avant tout d'un jeu de mises cachées
et de majorités pour les décomptes. Le jeu sur les
trois quartiers, les bonus différents de chaque zone de quartier
(port, commerce et palais), et le marché, sont un nombre
important de facteurs à prendre en compte surtout qu'il faut
en plus deviner au plus juste les pions cachés de l'adversaire.
Bref, rien de facile, on réfléchit et on hésite
beaucoup avant de poser ses courtiers.
Le jeu est par ailleurs très fluide, les phases se succèdant
de manière naturelle. Ce qui permet des parties assez rapides
à deux (< 1 heure).
Bien que prévu pour être joué à plusieurs, Ys est un jeu très agréable à deux, dans lequel on retrouve tous les ingrédients qui font le succès des jeux allemands : parties de durée moyenne, de nombreuses possibilités de jeux, et de marquer des points de victoire sans que le joueur ne soit complètement perdu.