ZERTZ | |
Projet Gipf, opus 3
Zertz est donc le troisème jeu paru au sein
du Projet GIPF.
Comme de coutume, le matériel est splendide. Les billes marbrées
et les anneaux qui constituent le plateau sont agréables
à voir et à toucher.
L'esprit de sacrifice
Le plateau de jeu, de forme hexagonale de quatre cases de côté, est composé de trente-sept anneaux. Plusieurs billes sont disponibles : cinq blanches, six grises et sept noires.
A son tour, un joueur pose une bille où il le souhaite et
doit retirer un anneau sur le bord extérieur du plateau.
Par contre, si un joueur peut effectuer une prise (comme aux dames,
en sautant par dessus une bille), alors il est obligé de
le faire. Dans ce cas-là, il ne place pas de bille ni ne
retire un anneau et c'est ensuite à son adversaire de jouer.
Si une (ou plusieurs) bille, suite au retrait d'un anneau se retrouve
isolée, alors le joueur qui a retiré l'anneau la prend.
Un joueur gagne lorsqu'il a pris trois billes blanches, quatre billes grises, cinq billes noires ou deux billes de chaque couleur.
L'avis de Guillaume
Au cours des premières parties, les joueurs
ont tendance à placer le maximum de billes sur le plateau
jusqu'au moment où il n'est plus possible d'en jouer une
sans déclencher une prise. A ce niveau là, cela reste
un simple jeu de placement.
Or, Zertz est bien plus que cela. Ce qu'il faut
voir à travers le principe de la prise obligatoire, c'est
que c'est avant tout un jeu de sacrifice. Vous ne pourrez récupérer
des billes qui vous intéressent qu'en laissant à votre
adversaire le soin d'en prendre d'autres. Le tout étant de
s'assurer que ce que vous rapproche plus de la victoire que votre
adversaire. Le jeu devient alors bien plus profond.
Mais si les joueurs creusent suffisamment le jeu, ils trouveront
rapidement l'hexagone de trente-sept cases limité. C'est
pour eux que, depuis l'édition de 2003, la boîte contient
douze anneaux supplémentaires ainsi qu'une bille de chaque
couleur. Cela relance l'intérêt du jeu, avec un plateau
plus grand, qui perd sa forme d'hexagone.
Encore une fois, Kris Burm nous prouve que les jeux abstraits ont leur place dans nos ludothèques. Zertz est sans doute le jeu le moins accessible du Projet Gipf, celui qui demande le plus d'entraînement et de réflexion, mais c'est aussi le plus profond. Ne vous en privez pas.
Après quelques parties jouées
Note : Zertz pour les nuls
Après quelques parties, pour percevoir toute la
profondeur stratégique du jeu, je vous invite à lire
l'article de Stephen Tavener (voir les liens à
droite).
Merci à Kris Burm pour m'avoir permis d'acheter ce jeu à un prix préférentiel.