Augsburg 1520 | |
La famille Fugger
Dans Augsburg 1520, les joueurs marchent sur les
traces de la famille Fugger qui furent de riches banquiers au XVIè
siècle en Autriche.
Les tours de jeu sont constitués d'enchères pendant lesquelles les
joueurs enchérissent en annonçant, non pas la valeur des cartes, mais
le nombre de cartes àjouer. Et si par exemple une enchère se termine
sur "quatre cartes", tous les joueurs qui n'ont pas quitté
l'enchère devront présenter quatre cartes (avec éventuellement des
jokers). Ensuite, on regarde qui a joué la carte de plus forte valeur
(le maximum étant 17). Le gagnant peut alors effectuer deux actions
qui vont lui permettre de se développer selon trois axes : argent,
points de victoire, pioche de cartes. Le deuxième reçoit alors une
compensation de 100 florins de la banque (et le troisième de 50).
Chaque tour comporte cinq enchères. A la fin de la dernière enchére,
les joueurs marquent des points, perçoivent leurs revenus et achètent
des cartes pour le tour suivant.
La partie s'arrête après quatre tours àdeux joueurs. Le joueur obtenant
le meilleur score ÃÂ ce moment-lÃÂ gagne la partie.
L'avis de Guillaume
Si Augsburg 1520 est (encore) un
jeu d'enchères, il a pour avantage d'offrir un mécanisme innovant
et intéressant où les joueurs n'enchérissent plus sur la valeur des
cartes, mais sur leur nombre. L'air de rien, cela change toute la
physionomie du jeu et des enchères. En effet, cela permet par exemple
àun joueur doté de cartes de faible valeur de pouvoir tout de même
remporter des enchères en demandant par exemple de jouer quatre cartes.
L'adversaire aura beau avoir un "17", il ne pourra pas nécessairement
suivre. Et cela se vérifie dans la valeur d'achat des cartes : pour
le prix d'un "17", il est possible d'acheter deux cartes
de faible valeur.
Et, devant la part importante du hasard lors de la distribution des
cartes, il faut bien avoir intégré ce concept d'enchères pour optimiser
ses achats et ses chances de victoire.
Pour limiter le hasard, les joueurs vont donc être invités de se développer
sur les axes des cartes (pour augmenter leur choix) et de l'argent
(pour acheter plus de cartes). Mais finalement, l'axe qui méritera
tous les efforts est sans conteste celui des points de victoire. Ce
qui fait qu'après plusieurs parties, celles-ci auront tendance àse
ressembler.
C'est d'autant plus flagrant ÃÂ deux que les joueurs remportent de
nombreuses enchères et se développent assez rapidement. Contrairement
aux parties àcinq par exemple où il se peut très bien qu'un joueur
n'emporte aucune enchère sur un tour complet (!). De ce fait, la partie
a été ramenée àquatre tours, ce qui est la limite maximum : il est
arrivé àla fin de certaines parties que l'issue était déjàconnue
àla fin du tour 3, ou que le joueur en tête n'est plus rien àfaire
d'intéressant àla fin du quatrième tour.
A cela, une raison simple : il n'y a qu'une façon de marquer des points
de victoire, et les joueurs peuvent s'assurer un certain nombre de
points avec les "Adelsbrief" et "Wappen". Du coup,
en fin de partie, la différence ne se fera que sur la possession de
la tuile pour douze points de victoire. D'où l'importance de cet axe
dès le début de partie, et celle du hasard de la distribution des
cartes qui peut pénaliser un joueur dès le premier tour.
Enfin, je n'en ai pas parlé jusqu'ici, mais l'auteur a ajouté une
règle subtile pour inviter les joueurs àéconomiser un peu d'argent
et ne pas acheter toutes les cartes qui se présentent àeux : pour
dépasser vingt-cinq points de victoire et quarante-cinq points il
faut qu'il construise respectivement une église (900 ou 700 florins)
et une cathédrale (1200 ou 900 florins). Voilàde quoi ajouter encore
quelques difficultés dans le choix des cartes àacheter, et qui demande
une petite dose d'anticipation sur la partie...
Augsburg 1520 est un jeu d'enchères qui remplace avantageusement Palazzo. Il offre aux joueurs des choix importants dans la gestion des cartes et des enchères. Et si un joueur perd trop rapidement une partie àcause d'une mauvais pioche, il est toujours possibles de faire une
L'avis de Guillaume
Si Augsburg 1520 est (encore) un
jeu d'enchères, il a pour avantage d'offrir un mécanisme innovant
et intéressant où les joueurs n'enchérissent plus sur la valeur des
cartes, mais sur leur nombre. L'air de rien, cela change toute la
physionomie du jeu et des enchères. En effet, cela permet par exemple
àun joueur doté de cartes de faible valeur de pouvoir tout de même
remporter des enchères en demandant par exemple de jouer quatre cartes.
L'adversaire aura beau avoir un "17", il ne pourra pas nécessairement
suivre. Et cela se vérifie dans la valeur d'achat des cartes : pour
le prix d'un "17", il est possible d'acheter deux cartes
de faible valeur.
Et, devant la part importante du hasard lors de la distribution des
cartes, il faut bien avoir intégré ce concept d'enchères pour optimiser
ses achats et ses chances de victoire.
Pour limiter le hasard, les joueurs vont donc être invités de se développer
sur les axes des cartes (pour augmenter leur choix) et de l'argent
(pour acheter plus de cartes). Mais finalement, l'axe qui méritera
tous les efforts est sans conteste celui des points de victoire. Ce
qui fait qu'après plusieurs parties, celles-ci auront tendance àse
ressembler.
C'est d'autant plus flagrant ÃÂ deux que les joueurs remportent de
nombreuses enchères et se développent assez rapidement. Contrairement
aux parties àcinq par exemple où il se peut très bien qu'un joueur
n'emporte aucune enchère sur un tour complet (!). De ce fait, la partie
a été ramenée àquatre tours, ce qui est la limite maximum : il est
arrivé àla fin de certaines parties que l'issue était déjàconnue
àla fin du tour 3, ou que le joueur en tête n'est plus rien àfaire
d'intéressant àla fin du quatrième tour.
A cela, une raison simple : il n'y a qu'une façon de marquer des points
de victoire, et les joueurs peuvent s'assurer un certain nombre de
points avec les "Adelsbrief" et "Wappen". Du coup,
en fin de partie, la différence ne se fera que sur la possession de
la tuile pour douze points de victoire. D'où l'importance de cet axe
dès le début de partie, et celle du hasard de la distribution des
cartes qui peut pénaliser un joueur dès le premier tour.
Enfin, je n'en ai pas parlé jusqu'ici, mais l'auteur a ajouté une
règle subtile pour inviter les joueurs àéconomiser un peu d'argent
et ne pas acheter toutes les cartes qui se présentent àeux : pour
dépasser vingt-cinq points de victoire et quarante-cinq points il
faut qu'il construise respectivement une église (900 ou 700 florins)
et une cathédrale (1200 ou 900 florins). Voilàde quoi ajouter encore
quelques difficultés dans le choix des cartes àacheter, et qui demande
une petite dose d'anticipation sur la partie...
Augsburg 1520 est un jeu d'enchères qui remplace avantageusement Palazzo. Il offre aux joueurs des choix importants dans la gestion des cartes et des enchères. Et si un joueur perd trop rapidement une partie àcause d'une mauvais pioche, il est toujours possibles de faire une revanche tant les parties sont rapides (15-20 min).
Septembre 2006
Après plus de 10 parties jouées
Merci à Alea pour m'avoir fait parvenir gratuitement un exemplaire de ce jeu.