Palazzo | |
Alhambra à Venise
Vous vous souvenez d'Alhambra
? Mais si, ce jeu qui a été élu As
d'Or et Spiel des Jahres il y a deux ans,
auquel on reproche d'être trop hasardeux... Et bien Knizia
a dû s'en inspirer pour créer Palazzo.
Ici, les joueurs construisent également des palais, mais
en hauteur, et il y a aussi plusieurs monnaies disponibles.
A son tour, un joueur peut, soit prendre de l'argent, en sachant
que son adversaire bénéficiera également de
son action, soit mettre aux enchères des tuiles, soit réorganiser
ses palais.
Quand un joueur doit payer un achat, il ne peut le faire qu'avec
une seule monnaie. Mais il existe des cartes Joker et tout brelan
(trois cartes de même valeur mais de monnaie différente)
a une valeur de quinze ! Les tuiles représentent des étages
de palais dans trois matériaux différents (brique...).
Bien évidemment, il n'est pas possible de placer un étage
2 par dessus un étage 4. Et tout palais constitué
d'un seul étage en fin de partie fait perdre cinq points.
Un palais de deux étages ne rapportent rien. A partir de
trois étages, un palais rapporte autant de points que de
fenêtres plus trois points. A partir de quatre étages,
un palais construit avec le même matériau rapporte
trois points supplémentaires. Enfin, à cinq étages,
les bonus passent de trois à six points !
La fin de partie arrive aléatoirement quand cinq tuiles Cavaliers
(placées dans la dernière pioche) ont été
tirées. Le joueur ayant le plus de points à ce moment-là
gagne la partie.
L'avis de Guillaume
Bon alors pour le thème vous repasserez
parce que là, franchement, on a beau empiler des tuiles,
ça manque un peu de ciment et de briques pour s'y croire
vraiment. Mais on est dans un jeu allemand, on pouvait s'y attendre.
Pour le reste, le système est bien trouvé et fonctionne
très bien. Les tours sont rapides, les choix simples, bref
les parties sont vite pliées.
A deux forcément, des palais, on en construit des tas, et
les scores de fin de partie peuvent donner le vertige. La gestion
est bien évidemment plus tactique qu'à quatre, et
il faut prendre garde de ne pas se retrouver sans économie
sous peine de voir l'adversaire rafler quelques lots intéressants.
Mais c'est vrai pour tous les jeux d'enchère à deux.
La stratégie gagnante semble de se consacrer à quelques
palaces et de les monter dans le même matériau à
cinq étages, le bonus de douze points en découlant
est en effet très important. Mais, au risque de me répéter,
à deux, c'est jusqu'à deux voire trois palais que
vous pourrez construire ainsi, plus d'autres petits en fin de partie
pour éviter les points négatifs et bloquer votre adversaire.
L'interaction est évidemment présente dans ce jeu
du fait des enchères, et il n'y a jamais un temps mort, puisque
même quand un joueur choisit de prendre de l'argent, l'autre
en profite aussi.
Palazzo est un très bon
jeu, aussi intéressant à deux qu'à quatre.
Mais, même si les parties sont tendues et rapides, je lui
préfère l'excellent Razzia (Note
Pour Moi-Même : dont il faut absolument que je fasse la fiche)
du même auteur.
A noter que, n'étant pas fan d'Alhambra,
j'apprécie la démarche de Knizia
qui montre qu'il est possible de faire d'excellents un jeu avec
plusieurs monnaies et du hasard dans la pioche, tout simplement
en introduisant plus d'interactions entre les joueurs.
Juin 2005
Après 1 à 5 parties jouées
Merci à Alea pour m'avoir fait parvenir gratuitement un exemplaire de ce jeu.