Gygès | |
Un jeu magique ?
Reprenant le nom du célèbre berger qui découvrit
un anneau qui rendait invisible, Gygès (et
non Gollum, y'en a qui suivent...) vous propose de déplacer
des anneaux sur le plateau dans le but d'en amener un chez votre
adversaire.
Le plateau est un carré de six cases par six et les joueurs en début de partie disposent de six pions qu'ils placent sur la ligne la plus proche d'eux. Les pions sont constitués d'un, deux ou trois anneaux qui correspondent à leur capacité de déplacement.
Les pions n'appartienent pas à un joueur en particulier.
Et à son tour de jeu, un joueur ne peut déplacer que les pions situés le plus près de lui. Lorsque un pion termine son déplacement sur une case occupée par un autre pion, le joueur a deux possibilités : soit il rebondit et le pion qu'il déplaçait est à nouveau déplacer d'autant de cases que la capacité de l'anneau sur lequel il a rebondi. Soit, il remplace le pion qui occupe la case. Dans ce cas, il peut replacer ce pion où il le souhaite sur le plateau, mais pas plus loin que la ligne adverse. La principale contrainte est qu'au cours de tout son déplacement, un pion ne peut pas passer deux fois par le même segment.
Début de partie. A vous de jouer !
L'avis de Guillaume
Attention, neurones en surchauffe garantis au cours
des premières parties (et même ensuite). Le déplacement
possible des anneaux, l'analyse des rebonds, de la puissance du
remplacement des pions (qui permet ensuite de placer à sa
guise un pion sur le plateau de jeu) s'acquièrent progressivement.
Et il faudra jouer de nombreuses parties pour être capable
de bien lire le plateau de jeu et voir tous les pièges, et
découvrir les subtilités qui permettent de créer
de véritables réseaux.
Du fait d'un petit plateau, de pions de trois anneaux et la possibilité
de replacer des pièces sur le plateau, les parties sont tout
de suite aggressives et durent rarement plus de vingt coups. On
retrouve également un aspect qui faisait la force de Diaballik,
un joueur peut dans un même coup se défendre ET placer
une menace à son adversaire. C'est ce qui rend les parties
tendues, et on aime ça !
Gygès s'adresse clairement à un public prêt à s'investir un minimum dans un jeu abstrait. Mais une fois cet effort fait (et qui ne prendra guère plus d'une dizaine de parties), les joueurs seront récompensés par la découverte d'un jeu d'une grande profondeur et aux parties tendues et riches en rebondissements.
Janvier 2006
Après plus de 10 parties jouées
Note : pour vous faire votre propre avis sur le jeu, il est possible d'y jouer en ligne contre l'ordinateur ou des joueurs humains sur le site officiel.
Et pour vous procurer le jeu, vous pouvez l'acheter directement sur le site officiel.
Merci à JactAlea pour m'avoir fait parvenir gratuitement un exemplaire de ce jeu.
Vos commentaires
Bruno des Montagnes | |
J'ai découvert Gyges dans les années 80, suite à une lecture dans Jeux et Stratégie. J'ai tout de suite accroché à ce jeu dont la simplicité des règles n'a d'égal que la profondeur tactique et stratégique. Ce jeu est, à mon avis, passé trop inaperçu de la communauté ludique, et mérite largement une place auprès des grands classiques. Quand on sait que Kris Burm lui-même s'y est intéressé de très prêt, on comprend bien qu'il s'agit là d'un jeu exceptionnel. |
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Bruno des Montagnes - le 07/01/2006 |