Jaipur | |
Yes mister
Sorti à l'automne dernier, le dernier jeu de Sébastien Pauchon a tout de suite su se faire une place auprès des joueurs. Sur un principe simple, le jeu regorge de choix et demande aux joueurs de s'adapter en permanence au jeu adverse pour espérer gagner.
Dans Jaipur, les joueurs incarnent des marchands indiens qui vont acheter et vendre des marchandises dans le but de s'enrichir. Le marché est constitué de cinq cartes disposées face visible au centre de la table. A son tour de jeu, chaque joueur a le choix parmi deux types d'action possibles : acheter ou vendre. Quand il achète une marchandise le joueur a plusieurs possibilités : prendre une carte du marché dans sa main, faire du troc en échangeant plusieurs cartes entre le marché et sa main, ou prendre les chameaux du marché (qui seront utilisés pour le troc). C'est bien entendu la vente qui rapporte des points de victoire. Le but étant de vendre tôt dans la partie (car les premières ventes rapportent plus) et en quantité (il y a un bonus octroyé aux joueurs qui vendent de trois à cinq cartes d'un coup). Pour corser le tout, la main des joueurs est limitée à sept cartes (sans compter les chameaux).
L'avis de Guillaume
Avant de l'acheter, j'avais déjà eu de très bons échos de ce jeu. Et dès la première partie, cela s'est confirmé : le jeu a du potentiel.
Doté d'une règle simple qui permet des parties rapides, le jeu n'est pas dépourvu pour autant de choix et plusieurs stratégies sont possibles. L'interaction est aussi fortement présente, à tel point que les joueurs doivent régulièrement remettre en question leurs choix pour s'assurer de la victoire.
Au niveau des choix, citons notamment : Savoir quelle marchandise acheter pour la vendre rapidement; Gérer ses chameaux pour ne pas se retrouver à court aux moments cruciaux (lorsque le marché regorge de marchandises intéressantes à troquer); Vendre tôt en petite quantité pour rafler des points sous le nez de l'adversaire, ou attendre un peu pour obtenir un bonus ?
Les conditions de fin de partie, ont également une incidence sur le jeu, et celle-ci est souvent provoquée prématurément par l'un des joueurs. Il faut donc veiller à ne jamais se laisser trop distancer par l'adversaire. Ce qui permet de maintenir la pression tout au long de la partie.
S'il y a certes du hasard dans la pioche des cartes allant au marché, celui-ci se ressent peu, tant les choix sont multiples. Et il n'a pas d'incidence suffisament importante pour définir le gagnant.
Quiconque joue une fois à Jaipur est toujours partant pour jouer de nouvelles parties. Règles simples, nombreux choix, parties rapides, vous l'aurez compris, Jaipur est un véritable coup de coeur. On tient le Schotten-Totten des années 2010 !
Guillaume LEMERY
Novembre 2010
Après plus de 10 parties jouées