Metropolys | |
Bâtisseurs des années folles
Après Yspahan, Sébastien Pauchon et Ystari reviennent à la charge avec un jeu de placement qui repose sur un mécanisme d'enchère. Oui, oui, vous avez bien lu. en fait, tout est parti d'une mauvaise interprétation par Sébastien de la règle de Goa : Chaque tour, un joueur démarre une enchère en plaçant un immeuble d'une valeur de 1 à 12 sur un quartier. Puis le joueur suivant peut passer ou bien poursuivre l'enchère. Pour cela, il doit placer un immeuble de valeur supérieure dans un quartier adjacent. Au final, bien entendu, seul le gagne de l'enchère laisse l'immeuble placé dans le dernier quartier proposé.
E, début de partie, les joueurs se voient attribuer aléatoirement des objectifs. Certains quartiers définis aléatoirement en début de partie rapporteront un bonus en fin de partie (quartier "branché", avec le métro...) ou un malus (site archéologique). En fin de partie (déclenchée dès qu'un joueur n'a plus d'immeubles à placer), le joueur qui a marqué le plus de points gagne la partie.
L'avis de Guillaume
Bien que la règle essentielle du jeu soit présentée sous forme d'une enchère, il s'agit avant tout d'un jeu de placement. Et la subtilité de l'enchère pour arriver à placer correctement ses tours fait tout l'intérêt du jeu, même si certains la trouveront un peu automatique dans la version Famille.
Le nombre de paramètres à prendre en compte lors d'un tour, dans la version Expert bien sûr, est bien dosé : ni trop, ni pas assez. Ce qui vous fera quelque fois hésité sur le fait de surenchérir ou non. Car on peut surenchérir parce qu'on veut effectivement ce quartier, ou alors juste pour poursuivre le glissement de l'enchère vers d'autres quartiers plus prometteurs. L'idéal étant de réussir à se ménager des zones où l'enchère est automatique (immeubles e plus haute valeur par rapport à l'adversaire, cul de sac).
Enfin, les objectifs tenus secrets dans le mode Expert peut toujours laisser subsister un doute. Car bien entendu, si un joueur a réussi à connaître l'objectif de son adversaire, il pourra monter plus fortement dans les enchères importantes.
Bref, vous l'aurez compris, pour gagner dans Metropolys, il faut avoir une bonne vision du plateau et de ses objectifs, sans relacher la surveillance sur son adversaire.
Sous des allures de jeu de famille, à deux joueurs Metropolys se rapproche plus d'un jeu abstrait de placement. Les parties, relativement courtes, peuvent facilement s'enchaîner et les objectifs tirés aléatoirement apportent juste ce qu'il faut pour renouveler les parties.
Guillaume LEMERY
Février 2009
Après 5 Ã 10 parties jouées