Sankt Petersburg | |
La Renaissance russe
Participez à la renaissance russe mise en place par Pierre
le Grand en vous attachant les services des artisans et nobles de
la ville.
Dans une boîte qui rappele le bleu des constructions sous
Pierre le Grand (Eglise Saint-Nicolas-des-Marins par exemple), on
trouve un plateau de jeu, quelques pions et des cartes. Le petit
plus du jeu, c'est la présence de la couleur dorée
sur les pions et les cartes.
Couleur pastel
La partie se joue en plusieurs manches. Chaque manche étant
composée de quatre phases : les Artisans, les Monuments,
les Nobles et les Echanges. Durant celles-ci, des cartes vont être
proposées à la vente, et les joueurs peuvent effectuer
une action à tour de rôle. Quand tous ont passé,
alors on effectue un décompte, puis on passe à la
phase suivante.
A chaque phase, huit cartes sont proposées à la vente. En comptant celles qui n'ont pas été achetées précédemment. Ce qui veut dire que s'il reste six cartes sur le plateau au début de la phase des Nobles, seulement deux cartes Noble sont piochées et proposées à la vente.
Les actions disponibles aux joueurs sont : acheter une carte et
la poser, prendre une carte en vente et la mettre dans sa main (avec
un maximum de trois cartes en main), ou bien payer le coût
d'une carte en main et la poser.
Lors du décompte, on regarde les gains qu'apportent les cartes
de la phase en cours (ex : les cartes Artisan lors de la phase Artisan).
Ceux-ci peuvent être de l'argent ou des points de victoire
(PV). D'une manière générale, les artisans
rapportent de l'argent, les monuments des points, les nobles un
peu des deux.
La phase d'Echanges est différente des précédentes
sur deux points : les cartes achetées remplacent une carte
déjà posée, et le joueur ne paie que la différence
de prix entre les cartes. Aucun décompte n'est effectué
à la fin de la phase.
Enfin, il existe un certain nombre de réductions pour l'achat de cartes : par carte identique dont dispose le joueur, le coût est réduit de un rouble, les cartes qui n'ont pas été achetées lors de la manche précédente bénéficient d'une réduction d'un rouble, enfin certaines cartes apportent des réductions supplémentaires.
Lorsqu'une des quatres pioches est épuisée, on termine la manche en cours et la partie s'arrête. Les joueurs marquent alors des points de victoire supplémentaires en fonction du nombre de nobles différents dont ils disposent, ainsi que d'un PV par tranche de dix roubles en leur possession.
L'avis de Guillaume
Malgré le plateau, Sankt Petersburg
n'est finalement qu'un jeu de cartes. Il peut faire penser à
Alhambra, mais en mieux
: moins de hasard, une seule monnaie et plus stratégique.
Les règles sont accessibles à un large public, bien
que la lecture du livret ne soit pas simple la première fois
: certains points de règles ne sont pas
là où on s'attendrait à les trouver. Mais l'éditeur
semble conscient du problème et parle d'une nouvelle version.
Certes, c'est un vrai jeu allemand, comprendre que chacun joue dans
son coin, sans affrontement direct. Mais on y trouve tout de même
une certaine interaction : en prenant une carte en main pour éviter
que l'adversaire ne puisse l'acheter, ou en limitant ses achats
durant la phase en cours pour éviter que l'adversaire n'ait
un choix trop vaste lors de la phase suivante... Et, comme souvent
dans les jeux de cartes, il est plus contrôlable à
deux qu'à quatre.
Par la simplicité des règles qui le rendent accessibles à un public assez large, Sankt Petersburg rappelle Les Aventuriers du Rail. Mais, plus complexe à maîtriser, il intéressera également des joueurs qui se détournent habituellement de ces jeux aux règles trop simples. Léger et intéressant, aux parties courtes, Sankt Petersburg est un jeu qui sortira souvent de vos étagères (si toutefois il a le temps d'y séjourner).
Vos commentaires
Un bon jeu à deux | |
Voici un jeu pour 4 qui trouve tout à fait sa place sur le site de jeux à deux. En effet, si certaines critiques disent que le jeu est pauvre en interactions, une partie à deux peut être toute différente. En effet, on peut plus facilement prévoir à deux le nombres de cartes disponibles pour les différentes phases du tour. Par exemple, on peut faire en sorte que l'adversaire ne puisse acheter que une carte alors que vous en aurez deux le tour prochain en achetant ou piochant pour libérer des emplacements sur le plateau. De même, il y a certaines cartes très avantageuses que vous pouvez prendre en main (même si vous n'avez pas de quoi les acheter immédiatement) pour que l'adveraire ne puisse pas les prendre avant. A deux, le choix des cartes est beaucoup plus grand dans les premiers tours. Vers la fin, quand on a plus de roubles, on peut acheter dans un tour beaucoup plus de cartes. Bref, je trouve ce jeux beaucoup plus intéressant à deux. A ce titre, j'adore la version PC faite par nos amis allemands, qui m'a permis de jouer de nombreuses parties à deux.. avec mon ordinateur! |
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Yvan Boissaux - le 20/09/2004 |