Sea Sim | |
Le gang des requins
Aprèes StreetSoccer, voilà que Corné van Moorsel
nous propose un jeu aquatique. Le suffixe Sim, n'est pas là
pour rien, puisque le jeu retranscrit une partie de la vie maritime
: les naissances de pauvres chtits poissons innocents servant de
pâture à d'ignobles requins en quête de toujours
plus de nourriture !
Fish are food, not friends...
Chaque joueur contrôle trois requins qui vont devoir manger
pour survivre. Il existe trois types de poissons (blancs, marrons
et gris) qui vivent par bancs. Le tour du jeu est simple, les joueurs
déplacent à tour de rôle un requin, puis on
calcule les naissances pour chaque banc, et on recommence un nouveau
tour de jeu, en changeant éventuellement de premier joueur
(le joueur qui a le plus petit score). Les requins peuvent pivoter
de 60° puis avancer d'une case. S'ils arrivent
sur une case avec un poisson, ils peuvent le manger et continuer
sur la case suivante si elle contient un poisson de même couleur,
et ainsi de suite. Pour chaque poisson mangé, le joueur marque
un point. Mais se déplacer coûte de l'énergie
et le joueur après avoir efffecuer son déplacement
retire un point à son score. La partie s'arrête si
un joueur voit son score réduit à 0 (cas jamais produit
au cours des parties que j'ai jouées), quand un joueur a
une avance de dix points ou plus sur son adversaire, ou dès
qu'un joueur atteint vongt-trois points.
A noter la présence dans les règles de variantes qu'il est possible d'introduire progressivement : le courant marin qui déplace les poissons, l'amibe qui rend malades les poissons et se répand à travers les bancs. Et enfin l'orque qui vient faire de la concurrence aux requins.
L'avis de Guillaume
Le jeu fourmille de bonnes idées : La gestion
des naissances, les déplacements des requins, la notion de
pénurie. Bref, de nombreux paramètres qu'il faut savoir
maîtriser et surtout anticiper sur plusieurs tours pour maximiser
les gains et ainsi remporter la victoire. Celle-ci est principalement
obtenue en atteignant vingt-trois points. Et, dans la mesure où
la partie s'arrête dès que ce score est atteint, l'ordre
des joueurs, et plus particulièrement la place du premier
joueur, peut avoir une importance capitale en fin de partie.
Comme dans Dos Rios avec
les changements des rivières, le jeu est très vivant
grâce à ces bancs de poisson qui régressent
ou se développent tous seuls. Mais c'est également
un défaut, car gérer toutes ces naissances prend du
temps.
Au début, les joueurs progressent doucement au score, et
ce n'est que plus tard, une fois que les bancs de poisson se sont
bien développés qu'il est possible de faire la différence.
On passe donc des premiers tours un peu ennuyeux.
Au moment de déplacer ses requins, il faut imaginer comment
sera le plateau dans quelques tours, pour optimiser les déplacements.
Mais on ne progresse pas bien vite, et il faut du temps pour se
ménager l'opportunité de se faire une bonne ligne
de 6 ou 7 poissons, qui est souvent la clé de la victoire.
Côté interaction, il y en a un peu. Avec les requins
qui peuvent parfois chasser dans une même zone, et puis dans
la gestion des naissances, quand il y a pénurie (ça
arrive régulièrement).
Heureusement, les variantes permettent d'apporter un peu de nouveauté,
dans un jeu froid et mécanique.
Pour conclure, Sea Sim est un jeu assez mécanique et calculatoire, qui ne laisse pas de place à l'ambiance ou au fun. On le trouve sympa et original les premières parties, mais, malgré plusieurs placements possibles en début de partie et les variantes, on s'en lasse...