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Taluva

Eruptions en cascade
Dans ce nouveau jeu de Marcel-Andre Casasola Merkle, les joueurs doivent bâtir des cités et ériger des temples et des tours. Le principe de base pourrait faire penser à un lointain plagiat de Carcassonne : à son tour, chaque joueur pioche une tuile, la place puis doit construire.
Mais en fait la règle recèle de nombreuses subtilités. Par exemple, sur chaque tuile, une des cases représente un volcan. Et ces volcans peuvent entrer en éruption. C'est caractérisé par le fait qu'il est possible de jouer une tuile par dessus d'autres, à condition de bien superposer la case volcan sur une autre case volcan. Et s'il y avait des huttes construites, elles sont tout simplement écraser.
Au niveau de la construction, il faut tout d'abord savoir que si un joueur ne peut pas construire, il est éliminé (!) Heureusement, si les joueurs font un minimum attention (gardent toujours quelques huttes en réserve), cela ne se produit pas. Pour poser les huttes, la règle n'impose guère de contrainte. Par contre, un joueur ne peut poser qu'un temple par cité. Et les tours ne peuvent être construites qu'au niveau 3.
La partie s'arrête dès qu'un joueur a construit totalement deux types de bâtiments sur les trois possibles (par exemple trois temples et deux tours, ou deux tours et vingt huttes...), auquel cas il gagne immédiatement la partie. Sinon, la partie s'arrête quand il n'y a plus de tuile dans la pioche. Le gagnant est alors celui qui a construit le plus de temples, puis de tours puis de huttes.

 

L'avis de Guillaume

Vous l'aurez tout de suite remarqué en regardant les photos : Taluva est dans la mouvance actuelle des jeux allemands et bénéficie d'un superbe graphisme, détaillé et agréable.
Pour le reste, la règle est très simple, même si les joueurs qui n'ont pas lu la règle n'intègrent pas forcément tout de suite les différentes contraintes du jeu (pose de tuile, construction et conditions de victoire). Mais après quelques tours de jeu, tout rentre dans l'ordre.
Le hasard influe assez peu sur le déroulement de la partie. D'une part parce que les paysage représentés ne sont pas très importants et d'autre part car il y a toujours un volcan sur la tuile. On ne rencontre pas le problème de Carcassonne où il est parfois difficile de poser certaines tuiles. Par contre, la pose est une phase très importante, dans laquelle il faut bien analyser où en est l'adversaire, pour éventuellement faire disparaître quelques huttes sous une éruption, mais aussi pour se constituer des petites zones où les constructions ne craindront rien. La pose des tours ou des temples peut paraître simple, mais cela demande en réalité de l'anticipation de la part des joueurs. Surtout que ce n'est pas tout de placer une tuile au niveau 3 et y construire dans la foulée une tour. Encore faut-il que l'adversaire ne puisse pas en profiter également. Bref, toute la subtilité du jeu est vraiment dans cette phase de pose.
A deux joueurs, cela donne au final des parties fluides et courtes. Les joueurs ont également un peu plus de liberté que dans des parties à quatre, dans lesquelles d'ailleurs un joueur peut décider de la victoire d'un joueur en particulier...

La nouvelle collaboration de Marcel-Andre Casasola Merkle et Hans im Glück est une nouvelle réussite. Les parties sont rapides, et tendues, les joueurs doivent faire des choix permanents et le hasard est suffisament limité dans le jeu pour ne pas frustrer les amateurs du "tout-contrôler".

Guillaume LEMERY
Janvier 2007
Après 5 à 10 parties jouées

Merci à Schmidt pour m'avoir fait parvenir gratuitement un exemplaire de ce jeu.

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